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Critiques de la presse


 

 

" Astrid Plus est une jeune femme qui a de la présence et du caractère. Elle écrit plutôt bien et ses sketchs sont sympathiques et amusants. Le public (...) est conquis et le fait savoir "

 

 

Gonzesse - Les Feux de la Rampe

VENDREDI, 05 AVRIL 2013 09:34 FRANCK BORTELLE THÉÂTRE - 
Laissant largement dominer l’humour dans un texte aussi pertinent que percutant, parfois désabusé parce que réaliste, la belle Astrid crée un contact avec la salle qui réussit à dénoter sur l’ensemble de ses collègues si souvent appliqués à livrer performance. Un joli « Plus » qu’elle maîtrise avec brio.  

Elle semble avoir fait siennes les incantations libidinales de la géniale Adrienne Pauly dans son désormais culte « J’veux un mec ». Mais Astrid Plus, belle femme à la trentaine avancée, n’a plus l’âge d’attendre que le mec la fasse juste grimper au 7ème ciel. L’horloge tourne et plus cruelle encore que celle de Baudelaire car affublée de cet horrible « biologique ». Autour d’elle, c’est mariage et gamins à la pelle et les copines ne sont pas en reste pour lui rappeler qu’elle est toujours seule. La célibatante va alors développer toutes les étapes de la parfaite future épouse et mère, de la rédaction de l’annonce matrimoniale au speed dating, de la grossesse à la liste d’attente pour la crèche. Et comme toute femme vivant avec son temps, il faut aussi composer avec les collègues et la hiérarchie… 

Se démarquer dans la profusion de spectacles « Seul(e) en scène » relève aujourd’hui de la gageure dans ce milieu où l’interchangeabilité devient aussi prégnante que dans la chanson française stéréotypée de ces dernières années. A trop vouloir forcer la performance pour se singulariser, les artistes ont saturé le paysage hexagonal de l’humour, trop prêts à bouffer la salle entière pour être sûrs d’être vus, entendus, admirés, ovationnés. Et si se démarquer aujourd’hui consistait à redescendre un peu de ce surjoué à tout prix ? 
Astrid Plus, malgré son nom, va en faire plutôt moins que ces collègues. Bouffer la salle semble trop copieux pour sa taille de guêpe et c’est plus vers l’échange d’égal à égal qu’elle oriente son jeu de scène. Bonne comédienne, elle l’est indubitablement mais elle ne va pas en faire des caisses pour le prouver. C’est plutôt un jeu modéré, toujours très juste mais jamais outrancier qui va présider soixante-quinze minutes durant. 
Car pour s’appuyer, elle a un atout majeur : son talent d’écriture. Habillant son propos avec un sur mesure textuel fait de phrases assassines et immensément drôles, elle touche à coup sûr. On ne compte plus les sentences qui ponctuent ce spectacle comme ce terrible « La vie est une pute qu’il faut payer cher pour un peu de plaisir ». Et si l’humour domine, indéniablement, en grattant un peu, on perçoit cette noirceur que savent si bien faire ressortir les plus lucides. De lucidité, de réalisme, Astrid n’en manque pas. Inutile donc d’en rajouter en cherchant la performance à tout prix. Il est indéniablement là, son Plus à elle

Franck Bortelle

 

 

Astrid Plus : Une sacrée Gonzesse !

 

Réservez dès maintenant votre lundi soir car vous avez rendez-vous aux Feux de la rampe, dans le 9e arrondissement de Paris. La raison ? Astrid Plus et son spectacle intitulé Gonzesse ! L'humoriste s'amuse de l'horloge biologique qui tourne et du cercle de copines, pas si copines que cela...

Pendant 1h15, Astrid Plus dézingue aussi bien les hommes incapables de s'engager, goujats et un brin machos, que les femmes malveillantes et tout particulièrement ses propres amies. Entre celle qui sait tout mieux que tout le monde et celle qui fait des compliments "un petit peu de connasse", la pauvre célibataire en mal d'enfant qu'elle incarne, est franchement guère aidée ! Constamment ramenée à son statut de célibataire quadra, elle succombe alors au "blind date" foireux pour finir par refaire un tour dans les bras de son ex. C'est encore dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes... Finalement, la belle blonde finira pas avoir son bébé tant attendu et les conséquences qui vont avec : vie à cent à l'heure, obstacle de la crèche...

Astrid Plus (c'est son vrai nom) joue ici son premier spectacle en solo après avoir fait du théâtre. Elle rejoint la longue liste des humoristes (François-Xavier Demaison, Caroline Vigneaux...) ayant laissé tomber leur job pour se lancer dans le show-business puisqu'avant de faire rire, elle s'occupait de la communication du Team Lagardère ! À découvrir d'urgence.

Purepeople - Copyright : DR

 

 

Un titre alléchant, "GonZesse !" avec un "z" comme Zorro, bien que le terme soit un peu daté, et une photo de jeune femme bronzée en top moulant et biscottos musclés laissent accroire à un one woman show genre turbo avec une nana accro de fitness plutôt grande gueule et qui n'a pas froid aux yeux.

Mais c'est sans compter avec la couleur rose dominante. Le rose couleur de fille par excellente et le personnage campé par Astrid Plus est une fille, enfin une femme à la trentaine bien tassée, qui n'est ni la célibattante trentenaire à la Camille Chamoux ni la quadra bambocharde brute de pommes de Elisabeth Buffet.

Entre les deux, elle se situe plutôt du côté Cosmo expert en problématiques et désirs féminins époque Kieffer/Pancol, femme bcbg qui travaille dans la "com" un peu geignarde obsédée par un certain conformisme  : pas de vraies amies, pas de mari, pas de mec, pas d'enfant, mais des copines qui ne manquent pas une occasion de lui rappeler l'inexorable décompte de l'horloge biologique.

"GonZesse !" c'est donc, entre quelques digressions tels l'ostracisme des employeurs à l'égard des femmes en âge de procréer ou le jargon marketing, les mésaventures du périple de l'enfant à tout prix qui passe par les expédients classiques yoga-chakra, speed-dating et sites de rencontre, quitte, pour finir, par le rabibochage avec un ex.

Et puis quand l'enfant paraît, la satisfaction d'avoir enfin accédé à la normalité socio-féminine de la maternité est vite éclipsée par les tracas quotidiens qu'elle engendre, des maladies infantiles, du pole emploie...

Plus qu'un one woman show percutant au comique décapant, Astrid Plus a opté pour le solo humoristique de bon ton sur la trinité foyer-boulot-dodo.

MM

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